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The 3rd Birthday Genre : TPS | Licence : Parasite Eve | Éditeur : Square Enix | Disponible : 1 avril 2011
Testé pour PlayStation Portable
Par Puyo ( @puyogk) ,
On a bien cru la série Parasite Eve définitivement rangée aux oubliettes des licences maudites. Méconnue en Europe malgré la sortie du second épisode PSone, la série et son héroïne hyper canon avaient fait forte impression avec le premier volet, un "Cinematic RPG" assez bien troussé pour former une légion de fans fidèles. Un temps prévue sur téléphone portable, la renaissance aura finalement lieu sur PSP avec The 3rd Birthday, un titre qui décide de faire table rase du passé. Seule reste l'héroïne, vieillie de quelques années, et la ville, New York, en proie à une nouvelle menace. L'attente a-t-elle été récompensée ?
Condition de test :
Testé à partir d'une version éditeur.
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The 3rd Birthday TPS 1 avril 2011 Franchise : Parasite Eve
- PSP
Mind Hack
Il faudra s'y résoudre, The 3rd Birthday n'est plus un survival horror mâtiné de RPG (ou l'inverse), mais un jeu d'action à la troisième personne. Et dieu sait si tenter l'expérience du TPS sur la portable de Sony reste un exercice périlleux. Pas de double stick, seulement deux gâchettes, les contraintes de prise en main sont légion. Comme d'autres avant lui, Square Enix a consenti quelques sacrifices, en automatisant bon nombre d'actions, à commencer par la visée. Soyons clair : sur consoles de salon, un TPS assisté de cette trempe ne tiendrait pas dix minutes face à la concurrence ; force est d'admettre qu'il est néanmoins parfaitement adapté à son support. La visée automatique peut paraître cheatée, mais la dispersion limite le bourrinage. Suivant l'arme employée et les stats de précision qui lui sont associées, il faudra savoir rester bien en place et tirer par rafales pour éviter d'arroser la cible. Le système de couverture contextuel assure l'essentiel, sans trop de ratés. Bien sûr, on n'échappe pas totalement aux soucis de caméra, qu'il faut réajuster de temps à autres à l'aide de la croix directionnelle. C'est notamment le cas pour certaines armes à la visée manuelle, rayon laser ou lance-roquettes en tête. Et il suffit que l'écran soit surchargé d'ennemis pour connaître quelques accrocs dans le ciblage. Mais d'une manière générale, The 3rd Birthday s'affranchit haut la main des problèmes habituels rencontrés sur portable, pour mieux laisser le joueur se focaliser sur le gameplay.
Un temps d'adaptation est d'ailleurs nécessaire pour prendre ses marques. Même si le scénario essaie tant bien que mal de l'expliquer, le concept d'Overdive reste assez nébuleux PSP en main. En gros, comme dans Mindjack du même éditeur, il suffit d'une pression sur Triangle pour "incarner" l'un des soldats présents sur le champ de bataille. Ces corps d'emprunt font à la fois office de barres de vie et de balises stratégiques. Des patterns ennemis à l'agencement des niveaux, le gameplay du jeu s'articule autour de cette capacité de transfert mental. Prendre un Twisted à revers, attendre patiemment l'arrivée de renforts, se mettre à l'abri le temps de récupérer graduellement de l'énergie ou de recharger son arme : passé les deux premiers chapitres, zapper d'avatar en avatar deviendra à la fois un réflexe et un principe de survie. C'est d'ailleurs ce qui confère au jeu son étonnant dynamisme. Plutôt clément au départ, The 3rd Birthday s'amuse vite à truffer les salles d'ennemis, avec respawn infini dans le cas où les orbes rouges sont planquées dans le décor. Un ennemi un peu trop pressant ? Un Overdive et Aya se retrouvera en lieu sûr, derrière un fossé ou planquée sur les hauteurs, laissant le soldat géré par l'I.A. à son triste sort, dans un râle d'agonie tragicomique (et vite prise de tête, il faut bien dire).
AD Haine
On se laisse tout aussi vite griser par les attaques spéciales de la Miss. Aussi fréquente que puissante, l'Overdive Attack occasionnera de gros dégâts sur l'ennemi, à condition de l'avoir suffisamment criblé de balles pour voir apparaître un gros Triangle sur la cible. Pour y parvenir, le joueur aura tout intérêt à mettre en joue la créature aussi longtemps que possible, le temps que se remplisse une jauge de charge - en clair, que tous les soldats sur le champ de bataille se focalisent sur leur cible pour lancer une énorme salve. Enfin, Aya remplira progressivement une jauge de "Liberation", une énorme furie qui décuplera sa puissance et la rendra totalement invulnérable, capable d'esquiver tel Neo n'importe quel projectile. Classieux. Naturellement, les (nombreux) combats de boss seront l'occasion d'éprouver toutes ces belles techniques. Des combats loin d'être gagnés d'avance, à moins d'appliquer illico la bonne tactique. Heureusement, des consignes apparaissent pour vous mettre sur la bonne voie en cas de pépin. Mais dès le mode Normal, il faut souvent s'employer pour mettre l'ennemi hors d'état de nuire, ou repérer les soldats équipés d'armes spéciales. L'envoi régulier de renforts ou les recharges de munitions permettent de surmonter la plupart des obstacles, mais il suffit que l'un ou l'autre viennent à manquer lors de certaines phases bien particulières pour se sentir sous pression. Certains passages sont à s'arracher les cheveux. Heureusement, ils sont souvent suivis de checkpoints salvateurs.
Parasite Eve oblige, la dimension RPG se retrouve dans un système traditionnel d'expérience ; plus le niveau d'Aya grimpe, plus sa résistance et son efficacité augmentent. Classique, et adapté à tous les profils, des tueurs à gage qui chercheront à finir le jeu avec un niveau particulièrement bas aux joueurs prudents qui pourront toujours choisir de revenir à la base pour éviter d'y laisser trop de plumes. S'ajoute un principe d'armes à acheter et customiser moyennant les BP récupérés au combat. Il faudra également avoir atteint un certain degré de spécialisation dans telle ou telle catégorie d'armes pour débloquer de nouveaux tromblons - ou finir le jeu pour les meilleures. Classique, mais valable, même si les fusils d'assaut beaucoup trop efficaces ont tendance à vampiriser l'attention. On peut enfin compter sur une grille de puces ADN pour améliorer les compétences de l'héroïne au fil de l'aventure. Résistance améliorée sur un Overdive, bonus de dégâts, voire résurrection instantanée, la probabilité d'activation de chaque compétence peut être boostée à condition d'agencer les chips de la bonne manière. Dommage que le jeu se montre plutôt avare en infos de ce côté-là. Il faut bien souvent tâtonner pour profiter du système, et les résultats qui naissent des associations d'ADN paraissent bien souvent aléatoires. Une mécanique un brin obscure qui aurait mérité d'être plus explicite.
Qui a violé mon scénar ?
En résumé, Square Enix a bâti une mécanique de jeu solide, plutôt fun malgré quelques limites évidentes. Et puis autant être franc : The 3rd Birthday est d'autant plus plaisant à jouer qu'il étincelle dans la main, beau comme un fessier musclé qui ondulerait dans un jean malicieusement troué. Les cinématiques savent particulièrement mettre en valeur une héroïne toujours aussi ravissante et charismatique. Elles contribuent également à nourrir cette ambiance d'Apocalypse, une atmosphère pesante qui se traduit par des environnements en totale déliquescence, dans un Manhattan infesté de créatures organiques aussi laides que dangereuses. Boîte de nuit, buildings, stations de métro : rien n'échappe à l'appétit des Twisted. Glauquissime. Les compositions de Yôko Shimomura, fidèle au poste, ont le mérite de dynamiser l'action, même si l'on peut difficilement louer leur côté mélodieux - il faut du reste attendre pour entendre les premières notes du thème principal de la série.
Malgré la volonté de diversifier au maximum les environnements, The 3rd Birthday reste un jeu qu'il est préférable de consommer à petites doses. Une manière élégante de dire que l'action devient vite monotone, la faute à une trop grande linéarité. Même si le jeu se fait fort de proposer des situations plus variées, avec notamment l'apparition de nombreux véhicules bien puissants pour faire le ménage (tank, hélico), la plupart des niveaux se résument bien souvent à vider une grande salle en localisant les orbes. Certes, les ennemis se font de plus en plus gros et nombreux, les vagues de plus en plus pressantes, mais au final on se retrouve le plus souvent à vider deux ou trois arènes jusqu'au prochain checkpoint. Autant dire que la rejouabilité avait bien besoin de costumes sexy en bonus pour donner envie aux plus fans de revivre l'aventure dans un ou deux niveaux de difficulté plus poussés, en mode New Game +. Pour les autres, la petite demi-douzaine d'heures sera bien suffisante.
Et puis comment faire oublier ce scénario complètement idiot, un modèle de WTF qui n'a absolument ni queue ni tête, entre flashbacks intempestifs, transfert d'identité et cérémonie de mariage avortée ? Une insulte faite au Parasite Eve original, qui préfère s'en remettre à une somme de fichiers rébarbatifs façon Final Fantasy XIII au lieu d'expliquer quoi que ce soit. Entre les traîtres sortis du placard, les personnages qui disparaissent sans motif et un final tout sauf crédible, on nage en pleine incrédulité, tentant de s'accrocher à quelques rares bouées qui se dégonflent aussitôt. A trop rechercher la fausse complexité, on finit aussi par égarer le joueur en chemin. Même si cela n'empêche pas de profiter d'un jeu comme The 3rd Birthday, on aurait sans doute préféré un peu plus de clarté de ce point de vue.
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